" Greenhouse - States of Mind "
Lorsque j’ai rencontré Jean-Pascal Flavien à Berlin, j’ai tout de suite été confrontée à la question de l’espace.
J’ai été comme propulsée dans un nouveau rapport d’échelle, tant spatial, matériel, que temporel. Je venais de voir le viewer à Pompidou, petite maison rouge d’avant les dinosaures, soit là avant nous, avant l’homme.
Comment ai-je emporté avec moi cette petite maison à Berlin?
Je ne saurais dire, mais elle était bel et bien présente dans ma rencontre avec lui, avec l’espace de son atelier,
avec cette ville que je ne connaissais pas, ville mémoire d’un mur que je cherchais à chaque pas et qui venait de temps à autre caresser la semelle de mes chaussures.
Jean-Pascal allait venir chez moi, à Fabre, mais quelle maison allait-il construire ? Quel mur allait s’ériger ? Quel espace allait-il dessiner ? Quelle parole naitrait de cette nouvelle géographie ? Quelle trace allait-il laisser ?
Mais l’art ne nous invite- t-il pas à flirter avec la question de l’impalpable ? ...

Annabelle Ponroy
Retour d’expérience sur le fruit d’une collaboration entre l’artiste Jean-Pascal Flavien et les designers anglais Soft Baroque. La Greenhouse fut dans un premier temps une maquette - celle-là même qui se trouvait accrochée sur l’un des murs de l’espace d’exposition chez Fabre -, avant que le projet (Greenhouse-States of Mind) ne se transforme en visite de la maquette grâce à la réalité virtuelle. À l’en croire son concepteur, Jean-Pascal Flavien, « la maison offre la possibilité de faire un choix parmi plusieurs scenario d’espaces et de le rendre visible en même temps ».
Me voilà rentrée dans un environnement virtuel, à avancer vers l’inconnu. Je suis face à quatre portes closes. Pour opérer un choix, encore faudrait-il se souvenir de l’architecture de la maquette exposée. Mais je n’ai retenu qu’une vague arborescence qui prend racine à sa base, composée de quatre portes d’accès menant chacune à un espace donné plus ou moins longiligne.
À l’origine de la maison imaginée par Jean-Pascal Flavien y aurait-il scission? Dans la mesure où elle repose sur une subdivision d’espaces et incite à opérer des choix.
Le parcours dans la Greenhouse agit comme une réminiscence de cette scission bien réelle - vécue quelques minutes auparavant - d’avec le reste du groupe au moment de la prise de possession des instruments de réalité virtuelle. Ce mode de représentation exige de faire corps avec lui, même si, il serait tentant de soulever très légèrement les lunettes pour s’en extraire et revenir à la réalité. Mais comme chacun sait la «déréalisation au moment de la sortie laisse un goût amer ». Alors, prolongeons l’expérience et voyons où cela nous mènera!

Alexandra Fau


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